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 Délivrons nos amis !

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Edouard
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Edouard


Messages : 22
Date d'inscription : 26/03/2017

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MessageSujet: Délivrons nos amis !   Délivrons nos amis ! Icon_minitimeSam 30 Sep - 21:07

Fin de l'an 1716

Le soleil commençait à raser l'horizon, quand Kiduba et Adolf quittèrent le groupe pour aller explorer le reste de l'île, où s'étaient installés l'équipage de la Demoiselle-De-Fer qui était en cale sèche pour réparations suite aux lourds dégâts subits lors de l'abordage de la Revanche la semaine précédente.
Ils n'eurent guère trop de mal à avancer discrètement dans un premier temps, couverts par une végétation suffisante mais humide, faisant attention à chaque mouvement, car la région était réputée pour ses crocodiles marins, bêtes pouvant mesurer plus de 5 mètres de long. Ils ne perçurent rien, jusqu'à que la végétation se fasse moins dense et filtrait moins les sons. Ils entendirent des personnes parler, des rires et le bruit de bouteilles qui se vidaient dans le gosier des hommes. L'heure était au repos et au rhum pour une partie de l'équipage de la Demoiselle-De-Fer, laquelle avait été déjà en partie réparée mais était encore en cale sèche, soutenue par divers troncs de bois et cordes qui empêchaient le navire de verser sur le côté. Une demi-douzaine de tentes étaient dispersées dans le campement, ainsi qu'une dizaine de grand poteaux, probablement des troncs, plantés dans le sol. Une grande tente pouvant accueillir plusieurs dizaines de personnes, avait été placée un peu en arrière du campement. Kiduba fit signe à Adolf, lui expliquant que les prisonniers y étaient sûrement enfermés, puisqu'on ne les voyait nulle part d'autre.
Adolf repéra une vigie assise en haut du mat principal, qui scrutait la mer. Il la montra à Kiduba, qui acquiesça. Il semblait être le seul sur le navire. Ils réussirent à faire le tour du campement sans se faire repérer, et purent localiser chaque sentinelle qui surveillait le camp, elles étaient au nombre de 6 de leur côté, et probablement le même nombre de l'autre côté du campement, ainsi que l'homme sur la vigie. Un total donc de 13 hommes armés et prêts à se battre... Adolf resta pensif. Il y avait deux failles qu'ils pouvaient exploiter. Les gardes étaient disposés en arc-de-cercle autour du campement, et les 6 premiers, situés du côté de leur navire, ne couvraient pas tout à fait tout le pourtour du campement. Il y avait une petite zone semi-marécageuse de quelques mètres de large située entre le bateau et les premiers buissons, où certains sauriens avaient probablement élus domicile, raison pour laquelle elle n'était pas gardée. Deuxièmement, la partie dégagée de le l'île n'était pas très large, et les sentinelles n'étaient qu'à une vingtaine de mètres des premiers bosquets. Quiconque assez discret, pourrait s'approcher à portée de tir sans se faire repérer. Un plan commençait à naître dans son esprit, et lorsqu'ils rejoignirent le reste de l'équipage, il en fit part au Capitaine Damilo, à Fredrik et à Itzal.

Le plan n'était guère compliqué, mais demandait énormément de courage et un grain de folie. Il fût accepté, et l'équipage commença à se préparer à ce qui allait être une nuit des plus sanglantes, voyant un seul survivant entre ces deux groupe d'ennemis mortels. Alix resterait aux canots, afin de soigner les blessés qui reviendraient petit à petit des combats.
Ils attendirent que la nuit tombe pour faire marche, premièrement à une allure modérée, puis de plus en plus doucement et discrètement au fur et à mesure qu'ils s'approchaient du campement. Adolf avait chargé Itzal de prendre le commandement des fusiliers du capitaine, qui devaient s'occuper des 6 premiers gardes, en se déplaçant discrètement à l'orée de la végétation et en prenant chacun une cible. Ils n'eurent pas trop de mal à se mettre en position, et attendirent le signal, fusil braqué sur leur cible.
Le reste du groupe qui était mené par Kiduba et le Capitaine Damilo, était composé d'une trentaine de combattants, dont Itzal, ainsi que Fredrik qui se demandait ce qu'il faisait là, au milieu de tous ces guerriers aguerris, alors qu'il n'était que simple cartographe avec seulement quelques connaissances rudimentaires en matière de combat. Ils avancèrent le plus discrètement possible en direction de la Demoiselle-De-Fer et du passage non gardé, lorsque d'un coup, le garde le plus proche, se tourna dans leur direction et braqua son fusil dans leur direction.
- Hé camarade, je crois avoir entendu du bruit par là-bas.. on va y jeter un oeil ?
- Hm ? Euh ouais si tu veux, mais je pense plutôt que c'est encore une de ces fichues bestioles qui vit sur l'île..
A ces mots, un hululement se fit entendre dans l'air... Itzal avait été très réactif, et venait de faire découvrir un de ses petits talents à l'équipage.
- Tu vois, je t'avais dit.. juste une fichue bestiole sauvage.

Heureusement pour l'équipage du Capitaine Damilo, ces deux abrutis de garde n'avaient aucune connaissance de la faune.
Un hibou en Indonésie.. on aura tout vu, dit Fredrik.




Ils arrivèrent à la limite des buissons protégeant leur arrivée de la vue des gardes. La vigie, se tenait à une quarantaine de mètres d'eux, sur son mât, toujours en train de scruter la mer. Kiduba fit un signe de tête à Adolf, qui l'aligna dans sa ligne de mire. Kiduba sorti une grenade, pendant que le reste de l'équipage avança discrètement et prépara à contourner la Demoiselle-De-Fer, pour attaquer le campement depuis la mer, leur faisant croire qu'ils étaient pris entre deux groupes armés, les fusiliers d'un côté, et eux de l'autre.


Un long silence se mit en place, Kiduba tenait à être certain que le groupe de fusiliers ait eu le temps de prendre place, avant de lancer l'attaque. Lorsqu'il jugea l'attente assez longue, il tapotant sur l'épaule d'Adolf, qui fit feu. La tête de l'homme sur la vigie explosa telle une pastèque, qui par ailleurs était devenue sa marque, et tomba comme une pierre du haut de son mât dans la mer. Une demi-seconde plus tard, une salve de coup de feu se fit entendre en direction des fusiliers, et des cris remontèrent du campement. Mais pas seulement des cris, car une tente de taille moyenne s'envola dans une immense explosion, projetant morceaux d'hommes et de toile dans toutes les directions. Kiduba sourit, et sorti une 2ème grenade.

Il était difficile de voir ce qu'il se passait dans le campement, car la lune n'était qu'un petit croissant et n'offrait que peu de lumière. Seuls les grenades offraient une vision quasi totale du camp lors de leur explosion, et lors du 2ème lancer, la grande tente commença à prendre feu, offrant une vision meilleure - et permanente - du champ de bataille.
Les hommes de la Revanche profitèrent de la confusion pour charger depuis l'abri qu'ils avaient trouvés derrière la Demoiselle-De-Fer, dans un cri de guerre rageur, tandis que leurs adversaires commençaient à sortir de leurs tentes, armes à la main.


Itzal ayant descendu sa cible, la plus éloignée des 5, il se fît prendre en chasse par deux ennemis dans la forêt. A force de courir silencieusement, il réussit à les séparer et à s'en débarrasser un à la fois. Il alla ensuite au bout du campement, mais n'y trouva que des souches d'arbres, probablement celles des arbres utilisés pour soutenir le navire.
Il se dirigea ensuite en direction de la grande tente, et déchira l'arrière de la toile pour y pénétrer. Il se retrouva nez à nez avec le Capitaine Damilo, qui avait profité de la furie et de la confusion des combats, pour s'y rendre. Le spectacle qui s'offrit à eux les firent grimacer, mais les réconforta aussi un peu, car tous leurs matelots n'étaient pas morts. Ils étaient une trentaine à être attachés par des bracelets en fer à une immense poutre posée dans un coin de la tente. Certains d'entre-eux levèrent la tête pour les regarder, yeux fatigués et visiblement souffrants, tandis que d'autres, trop faibles, n'émirent que quelques gémissements. Au milieu de la tente, Big Jack était allongé sur une table, mains et pieds attachés, avec un nombre de marques de tortures inimaginable. Marques de tisonnier brûlant, coupures, ongles arrachés, le quartier-maître était de loin celui qui avait le plus subit l'acharnement de ses adversaires. Il respirait, très faiblement, mais vivait. Itzal et Adrien utilisèrent leurs compétences acquises de manières diverses, afin de crocheter les serrures, et libérer un maximum de leurs compagnons.


Dehors les combats faisaient rage. L'équipage de la Demoiselle-De-Fer se regroupait au milieu du campement afin de créer une masse compacte et de contrer l'avancée des hommes de Damilo. Kiduba sourit, il n'en demandait pas tant... il héla Adolf en détachant sa ceinture de grenades, et en garda une de réserve. Adolf, habitué depuis plus d'un an à combattre à ses côtés, n'eût besoin d'explications, et pointa son fusil en direction de l'amas d'homme qui se dirigeaient contre eux.
Dans l'esprit d'Adolf, la scène se déroula au ralentit. Habitué à surveiller l'océan dans toutes les directions, son cerveau enregistra plusieurs événements simultanés. Premièrement, un homme de plus de 2m de haut à l'air fou, sorti d'une des tentes, deux haches à la main, suivi par 5 hommes qui l'appelaient "chef", et se dirigeait de manière furieuse en direction de Kiduba, qui était à côté de lui. Au même moment, Kiduba lança la ceinture de grenade en direction de l'amas d'hommes qui leur courraient dessus, et Adolf fît feu. Sa balle toucha une des grenades au moment où celles-ci arrivèrent à hauteur du visage, et explosèrent simultanément, créant une vague de souffle et un bruit assourdissant, qui désorienta et assourdit tout ceux qui ne s'y étaient pas attendu. Des morceaux de bras et de jambes volèrent dans tous les sens, Kiduba n'avait pas bougé, et ceux-ci passèrent tout autour de lui sans le toucher, tel un Dieu. Adolf eut un peu moins de classe, et reçu un bras dans le torse, qui lui coupa le souffle un court instant.


De l'autre côté du camp, le feu commençait à dangereusement se propager dans la grande tente, Itzal arrêta sa tâche après avoir délivré une huitaine de leurs matelots, et commença à déchirer la toile intacte, afin d'essayer de circoncire le feu et de ralentir voir stopper sa propagation. Il gagna quelques précieuses minutes, qui permirent au Capitaine et aux matelots délivrés, de libérer leurs amis encore prisonniers des chaînes, ainsi que Big Jack. En sortant par le trou qu'Itzal avait fait dans l'arrière de la tente, ils passèrent à côté d'une dizaine d'instruments de tortures, qui auraient fait pâlir le plus courageux des matelots. Le Capitaine chargea Itzal de les ramener aux canots ainsi que Big Jack, et de demander à Alix de le soigner au mieux en attendant Kiduba.

Le Capitaine ressorti de la tente, et s'élança en direction de ses hommes afin de se battre à leur côté. Il jeta un oeil rapide aux poteaux plantés dans le sable, et eut un haut-le-coeur en voyant certains de ses compagnons accrochés, le ventre ouvert et vidé soigneusement.. Ils le payeront, se dit-il.


Adolf profita de la cohue de l'explosion, pour sortir ses deux pistolets, et faire feu en direction de la grosse brute qui leur fonçait dessus. Il le toucha au torse et à la tête, mais ne sembla pas plus gêné que ça, en dehors d'une respiration plus lourde et un grognement de gêne.
-Il ne sent pas la douleur !, lança-t-il à Kiduba, qui s'apprêtait à l'affronter
- Génial... , se dit-il à lui-même
Et le combat commença. Kiduba était un maître de la lame, et n'avait pas beaucoup de mal à esquiver ses coups, même si ceux-ci étaient beaucoup plus rapide et l'homme beaucoup plus agile qu'il devrait l'être au vu de sa taille et de son poids. A ce stade-là, plus grand chose pouvait l'étonner... Il dût batailler fermement pendant quelques minutes, jusqu'à lui faire une entaille particulièrement profonde, qui le mit tellement en rage, qu'il décapita d'un coup de hache un de ses hommes, alors qu'une sorte de fumée jaune-transparente émanait de la victime et se dirigeait vers le géant, qui retrouva toute son énergie.
- Force vitale ?, se dit Kiduba à lui-même. Peut-être pour ça que ses yeux sont jaunes.

Pendant qu'ils se faisaient face, du côté de la plage les combats faisaient rage, mais prenaient gentiment une tournure avantageuse aux hommes de Damilo. Ayant déjà eu l'expérience lors de l'abordage de leur propre navire que certains de leurs adversaires n'étaient pas sensible à la douleur, ils n'étaient plus surpris de revoir un homme au bras tranché, se relever comme si de rien n'était et continuer de les combattre. Fredrik se battait avec férocitude, et avait déjà arraché l'oreille d'un homme en lui tirant dessus avec son pistolet.

Adolf, lui, était en train de courir pour sa vie. Une dizaine de rescapés de l'explosion de la ceinture de grenade, l'avaient pris pour cible afin de venger leurs camarades tombés par sa faute. Il n'avait pas envie d'essayer d'expliquer que ce n'était pas ses grenades, mais celles de Kiduba, il doutait par ailleurs qu'il ait le temps d'ouvrir la bouche pour parler avant de se faire décapiter par ces marins complètement fous, en soif de vengeance. Alors il courrait, pas très vite, mais il courrait. Il les voyait le rattraper et gagner du chemin, personne ne pourrait venir à son secours, Kiduba était trop loin et aux prises avec un géant, et aucune trace de ses fusiliers qui devaient revenir. Il était seul. Ils n'étaient que quelques mètres derrière-lui, et gagnaient du terrain petit à petit. Adolf avait jeté toutes ses armes à feu pour se délester, et se dirigeait vers la Demoiselle-De-Fer. Il eu tout juste le temps d'attraper les cordages pour monter à bord, qu'une main frôla son pied. Il grimpa, plus vite que jamais, et une fois à bord, regarda par dessus la rambarde, et regretta instantanément. 6 des hommes étaient en train de monter, épées entre les dents, prêts à le découper en rondelles, et les autres attendaient de pouvoir les suivre. Adolf n'eut qu'une solution, grimper en haut de la vigie pour gagner du temps.. mais ensuite ? Il sera pris au piège, mais aura un avantage en cas de combat à l'épée. Pendant son escalade, il reçu une dague dans la jambe droite, et hurla de douleur, mais continua de monter, et arriva dans la vigie. Il s'assit un instant, haletant, et cherchait à comprendre pourquoi les autres ne l'avaient pas suivi.
"Tchoc" "Tchoc" "Tchoc" "Tchoc"
Ce bruit-là ne lui dit rien qui vaille, un bruit familier, celui de la hache contre le bois... il regarda en bas du mât, et vit avec horreur qu'ils étaient en train de l'abattre.



Kiduba parait, esquivait, rendait les coups, utilisaient ses connaissances d'escrimes afin de tirer un maximum d'avantages de la taille du géant. Il finit par réussir suite à une esquive digne d'un maître, à se placer derrière lui et à le décapiter d'un coup sec. La tête tomba dans le sable, un rictus surpris encore gravé sur les lèvres du géant.
- KIDUBAAAAAAAAAAAAAAA, GRENAAAAAAAAAAAAADE
Il regarda dans la direction de l'appel, et vît une drôle de scène.. une dizaine d'hommes, autour d'un mât en train de taper dessus avec une hache, pendant qu'Adolf, en haut de la vigie, battait des bras pour attirer l'attention, et enlevait sa chemise. Ni une ni deux, il dégaina une grenade, l'alluma, trouva un bon angle et la lança. Adolf, vit que Kiduba l'avait vu et allumait sa dernière grenade. Il passa sa chemise par-dessus un des cordages qui empêchait la Demoiselle-De-Fer de se renverser, enroula ses poignets autour, et s'élança dans le vide. Jamais il n'avait fait ça, ou vu une quelconque personne essayer de le faire. Mais comme dit le dicton, à situation désespérée, action désespérée.
La grenade explosa au pied du mat et tua les marins qui y étaient agglutinés, mais acheva leur travail, et le mât commença à tomber. Les cordes accrochées au mât lâchèrent l'une après l'autre, et Adolf fût précipité dans la mer, qui n'était profonde que de quelques mètres, et se déboîta l'épaule. La douleur manqua de l'envoyer dans les pommes, mais en descendant à la corde, il avait repéré les 4 fusiliers qui revenaient de la lisière, et se rendit auprès d'eux pour reprendre le commandement. Itzal manquait à l'appel.


Itzal de son côté, était en train d'évacuer les blessés et les prisonniers fraîchement libérés, lorsqu'il entendit un cri de guerre lancé contre lui. Une dizaine de marins avaient repéré cette évasion, et avait décidé de ne pas les laisser partir aussi facilement. Tel un héros, Itzal se retourna, dégaina, et les attendit, à 1 contre 10. Kiduba le vit, Adolf aussi, et virent Itzal tomber, touché par un mousquet. Kiduba, mût par cette rage, fonça sur eux et en tua deux d'un coup. Il eût tout juste le temps de se baisser lorsqu'Adolf le lui cria, qu'une salve toucha 3 de ses adversaires, dont un tomba pour ne plus se relever. Les fusiliers lâchèrent leurs fusils, dégainèrent leurs sabres et allèrent prêter main-forte à leur second.


Fredrik et le Capitaine avaient fini de faire le nettoyage sur la plage avec leurs hommes, et il ne restait plus que quelques combats dissipés par-ci par-là sur la plage. Ils aidèrent à finir le ménage, et rejoignèrent Kiduba et les fusiliers, qui se battaient encore contre deux survivants blessés. Kiduba leur intima l'ordre de se rendre, mais ils ne répondirent que par un coup d'épée, qui fût leur dernier.

Un grand cri de joie se fît entendre sur la plage, ils rapatrièrent les blessés et  rejoignirent leurs amis fraîchement délivrés, qui étaient auprès d'Alix afin d'être soignés.




Lorsqu'ils arrivèrent, Alix était penchée au-dessus de Big Jack, bougeant frénétiquement, changeant compresses, refaisant les bandages, ordonnant aux valides d'aller chercher telle ou telle plante.
- Ce n'est pas possible, comment peut-t-on avoir reçu autant de blessures et toujours être vivant, soufflait-elle
Elle ne s'arrêta même pas pour lever le regard quand le reste de l'équipage arriva, mais demanda des explications au Capitaine, qui ne sût répondre avec précision. Il décrivit quelques-uns des instruments de torture qu'il avait vu et le style de blessure qu'ils pouvaient infliger. Il survola aussi ce qui s'était passé durant les combats et les prisonniers libérés, car il n'était pas le seul qu'elle devra soigner. Déjà Kiduba s'était affairé à donner les premiers soins les plus urgents, en attendant que le soleil se lève.
Les canots ne pouvant transporter tout le monde en un voyage, il fût décider un premier groupe partirait aux premières lueurs de l'aube ,afin de les rapatrier sur le navire une partie des blessés et de revenir chercher les autres après, ce qui laisserait le temps au deuxième groupe de fouiller l'île.

Ils ne remarquèrent que le matin même, qu'Adolf était une des personnes manquant à l'appel, et partirent à sa recherche sur la plage et profitèrent de fouiller le navire et les tentes encore debout. Ils trouvèrent Adolf, inconscient, à l'orée de la forêt. Kiduba lui donna les premiers soins, et essaya de remettre son épaule en place, la douleur réveilla Adolf qui crachota un nom..
- John, John ?
Kiduba finit de le soigner, le fît rapatrier aux canots et envoya quelques hommes à la recherche de John, qui fût retrouver mort derrière un buisson, une balle au milieu des deux yeux.

Pendant ce temps, le Capitaine Damilo, Fredrik, Etienne et quelques autres hommes fouillaient le navire. Ils s'heurtèrent dans la cabine du capitaine, à un vieux secrétaire fermé à clef. Adrien et Fredrik essayèrent de forcer la serrure, mais sans succès. Etienne leur demanda de reculer, braqua son pistolet, et à peine le Capitaine eût le temps de crier "NON", que la balle avait explosé la serrure, mais aussi une partie des documents qui étaient à l'intérieur du tiroir.
- C'est malin...
- Désolé, j'ai juste voulu rendre service, se défendit-il
Ils y trouvèrent, outre la paperasse sur laquelle était dessinée une carte qui ne disait rien à Fredrik, une boussole étrange. Celle-ci comptait 5 aiguilles, et pointaient dans 4 directions différentes. Il s'avérera que deux d'entres-elles pointent sur Kiduba, qui est porteur des clefs. Il n'était donc pas difficile de déduire que la boussole conduit son propriétaire aux différentes clefs éparpillées dans le monde.


Une dernière chose que Fredrik fît avant de partir de l'île, fût d'aller observer la disposition des poteaux où étaient accrochés des cadavres ainsi que celles des boyaux et intestins déposés sur le sol, et les copia sur son calepin.


L'équipe de commandement fût à peine revenue, qu'Alix avait couru auprès d'eux, sanglotant qu'elle avait fait au mieux mais n'avait pas réussi à le sauver, et qu'il les attendait pour rendre son dernier souffle.

Ils rejoignirent Big Jack, posé au soleil près de la plage, dans un hamac improvisé qui avait été confectionné grâce au tissu des tentes.
- Approchez...mes amis, dit-il faiblement
- Big Jack... nous sommes certains que tu n'as pas failli à ton rôle et n'a rien dit à ces ordures. De toute façon, ils sont morts, nous t'avons vengés, ainsi que tous nos hommes tombés, dit le Capitaine en posant sa main sur l'épaule du vieux marin.
- Kof kof, je l'savais, Cap'tain, que v'viendriez nous chercher... je n'voulais pas que ces pourritures fassent plus d'mal aux autres, v'voyez, j'reste leur chef et j'me devais des les protéger, dit-il en toussant du sang. Et mon fils ? Vous lui direz ?
- Oui, bien entendu. Merci pour tout Big Jack, nous ne t'oublierons pas, répondit le Capitaine Damilo, arrachant une larme au coin de son oeil.
Sur ces derniers mots du Capitaine Damilo, Big Jack rendit son dernier souffle, et l'équipage érigea un bûcher particulièrement pour lui. Ils avaient perdu un maître d'équipage, mais aussi leur confident, leur camarade, mais surtout leur ami.


Les cadavres de l'équipage de la Demoiselle-De-Fer furent jetés dans celle-ci, qui se consumait petit à petit suite à la grenade lancée par Kiduba. Ceux de l'équipage, eux, eurent une cérémonie pour eux, on détacha les cadavres des piliers et arrachèrent ceux-ci du sol pour s'en servir comme bûcher. Ils firent hommage à leurs camarades tombés, et s'envoyèrent quelques bonnes tonnelles de rhum afin de noyer leur tristesse. Adolf, des plus nostalgiques suite à la perte de son meilleur élément, John, fît un court discours d'adieu, ainsi que pour tous les autres.
Il essaya par ailleurs de réconforter Muguette, qui avait été faite prisonnière et violentée, mais celle-ci n'était plus réceptive, et se contentait de s'enfouir dans les bras d'Adolf, en pleurant. Tout ce qu'il essaya pour la réconforter, ne marcha, et il dût s'y résoudre.



Fredrik profita de cette soirée pour montrer au Capitaine le croquis macabre qu'il avait recopié sur l'île. Il ne fût que quelques secondes au Capitaine Damilo, pour le reconnaître, chose qui confirma que l'équipage de la Demoiselle-De-Ferétait liée au Duc de Berry, et indirectement au mage noir qui l'avait aidée dans le désert en échange d'un service, qui dure depuis bien trop longtemps...






L'équipage reparti de l'île le lendemain en fin d'après-midi, et se dirigèrent en direction d'un port appartenant à la Compagnie des Indes Orientales Néerlandaises. Ils y rencontrèrent un vieil homme étrange dans une taverne, qui se présenta comme étant le sorcier auprès duquel ils avaient une dette. Il s'excusa entre autres de la lenteur à les recontacter, et que ça lui avait pris plusieurs mois pour réussir à arriver jusqu'ici. Il rigola quand Kiduba demanda ce qui l'empêchait de le tuer maintenant pour que tout soit régler.
Il leur demanda un autre service en les faisant chanter, auquel Kiduba répondit clairement en plantant son katana dans le coeur du vieil homme.
Les gardes furent averti, et après qu'Adolf leur ait expliqué qu'il les avait menacés et qu'il s'agissait de légitime défense, leur glissa une petite bourse de pièces de huit pour "dédommager les familles" comme ils le dirent si bien.


Kiduba, ayant scellé le sort pour ces prochains mois, proposa au Capitaine de se rendre dans son pays natal, le Japon, où ils pourraient peut-être trouver une personne capable de les aider, ou du moins les renseigner sur cette étrange magie...



Auteur inconnu, été 1717
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